Dans le langage courant, le secourisme est synonyme de premiers soins, premiers secours… Ayant néanmoins pris une proportion philosophique et universelle depuis quelques décennies, ce terme peut encore rester flou pour beaucoup. Alors, qu’est-ce que le secourisme de nos jours ? Et qui peut se prévaloir du titre de secouriste ?
Définition légale du secourisme
Jusqu’à récemment, c’est-à-dire il y a une cinquantaine d’années, le terme « secourisme » relevait surtout de la morale. Il s’agissait d’une responsabilité dont tout citoyen doit faire preuve envers son prochain. Mais de la même manière que la loi émet des sanctions pénales en cas de non-assistance à personne en danger, les autorités publiques encadrent aujourd’hui le secourisme par des règlements.
En France, une circulaire conjoint du Ministère de l’intérieur et du Ministère de la santé daté de 2004 stipule que « C’est une action de secouristes agissant en équipe et visant à prendre en charge, sans délais, des détresses vitales, ou à pratiquer des gestes du secourisme ». Il s’agit en outre d’une action spécialisée, en aucun cas des gestes réservés au SAMU, aux pompiers, médecins et ambulanciers.
L’on poursuit que c’est « l’ensemble des moyens, des techniques, des connaissances nécessaires pour l’assistance des premiers secours portés aux victimes d’un accident ». Le secourisme est donc mené en connaissance de cause et en présence des équipements, d’une maîtrise parfaite des techniques de secourisme…
Qui est donc le secouriste ?
Dans la seconde acception du secourisme, celui qui le pratique est donc une personne ayant appris et maîtrisé les gestes de premiers secours. Le secouriste est donc avant tout des spécialistes ayant été formés et équipés, pour se charger des missions urgentes auprès de personnes en détresse. Qu’en est-il des secouristes volontaires qui se sentent obligés ou qui aiment intervenir en attendant les services publics ?
En effet, le secourisme relève davantage du volontariat que d’une simple reconnaissance de ses obligations. Mais sachant qu’il est légalement indispensable de trouver un compromis entre l’obligation de sauver autrui et sa protection (contre les actions inadéquates du secouriste), tout en se référant à l’article 122-7 du Code pénal (« personne ne peut être poursuivie pénalement si elle mène une action proportionnelle au risque »), l’usage veut que le secourisme s’apprenne !
En somme, le secouriste est une personne connaissant parfaitement les actions de premiers secours, et les applique sans dépasser ses compétences et sans empiéter sur les compétences des services dédiés.